Sabbats et esbats
Dans cette série d’articles nous découvrirons les sabbats : les diverses fêtes dites « des sorcières », et comment les célébrer. Mais commençons par quelques clarifications.
Étymologie
Le terme sabateis, utilisé dans le poème intitulé La Vengeance Raguidel dans le sens de « grand tapage », attesterait, pour l’historien Pierre-François Fournier, l’existence du terme sabat aux alentours du début du XIIIe siècle. Toutefois il renverrait aux réunions d’hérétiques et non pas encore aux réunions nocturnes de sorcières, car cette notion n’existait pas encore à l’époque.
Le mot sab(b)at provient de l’hébreu שבת shābbath, (aussi orthographié chabbath, shabbat ou sabbat) dérivant du verbe shābath signifiant « s’arrêter, se reposer », passé ensuite au grec σαββατον (sabbaton) puis au latin sabbatum.
Vers le milieu du XVe siècle, on commence à reprocher aux sorciers de se rassembler durant la nuit. Même si le terme sabat (qui devient sabbat dans la deuxième moitié du XVe siècle) désigne encore le shabbath des Juifs, il commence à désigner les réunions, avec une idée de tapage et de désordre, de toute secte ou religion étrangère au catholicisme.
Au Moyen Âge, l’expression « Synagogue de Satan », issue de l’Apocalypse (II, 9 et III, 9) et désignant les Juifs, s’est lentement transformée en « Synagogue du diable » sous les plumes des auteurs de démonologies du fait de l’antijudaïsme… La ressemblance des termes sabbat et shabbath, suffira alors à associer, dans l’imaginaire collectif d’alors, Juifs et sorcières, jusqu’à leur faire partager un aspect similaire, c’est notamment l’origine du chapeau pointu des sorcière.
D’autres linguistes font dériver le mot sabbat de Dionisio sabazius (dieu grec de la bière et du vin) ou encore du verbe esbattre (frapper, agiter, divertir), sous la forme d’esbat, dont la racine existe dans les langues romanes.
Signification
Dans l’imaginaire médiéval, et jusqu’à nos jours, un sabbat (ou un esbat) est une réunion secrète. Ainsi est-elle fantasmée. Les catholiques imagine que les autres, principalement les sorcières et les hérétiques, se rassemblent la nuit et pratiquent, durant le sabbat, des messes noires (singeant dans une intention sacrilège les messes catholiques), des orgies avec le Diable. Il ressort toutefois que la danse y tient une place importante.
Néopaganisme et Wicca
Le néopaganisme apparaît au XVIIIe siècle par l’influence des polythéisme extra-européens, l’ésotérisme et la sorcellerie, et consiste en une résurgence du paganisme antique. Elle ne prend vraiment corps que vers la fin du XIXe siècle, et cela sous de nombreuses formes dont les plus connues sont le néodruidisme et la Wicca.
Le phénomène, d’abord discret, est de plus en plus connu du public, principalement dans les pays nordiques, celtiques et anglo-saxons, grâce à la vague New Age. Toutefois les pays latins et baltes vont de plus en plus de personnes adhérer à ces mouvements.
La Wicca
Elle est popularisée par Gerald Gardner dans ses deux ouvrages : Witchcraft Today (1954) et The Meaning of Witchcraft (1959). Elle mêle des éléments des traditions et croyances comme le chamanisme, le druidisme et la sorcellerie mais aussi les mythologies gréco-romaine, slave, celtique ou nordique. Nous n’irons pas plus loin à ce sujet pour le moment, mais qui sait ?
Toujours est-il que le mouvement Wicca fait une distinction entre sabbat et esbat, qui sont des réunions du coven pour célébrer le Dieu (masculin et solaire) ou la Déesse (féminine et lunaire).
Les sabbats sont des fêtes solaires issues des calendriers celtiques et germano-nordiques. Ces fêtes se distinguent en sabbats majeurs et mineurs :
- Samhain, sabbat majeur, on le fête le 31 octobre. C’est le début de la période sombre de l’année.
- Yule, sabbat mineur, on le fête au solstice d’hiver aux alentours du 21 décembre.
- Imbolc, sabbat majeur, on le fête le 1er ou le 2 février. Imbolc porte aussi le nom : Oimelc.
- Ostara, sabbat mineur, on le fête à l’équinoxe de printemps, vers le 21 mars.
- Beltane, sabbat majeur, on le fête le 1er mai. C’est le début de la période claire de l’année.
- Litha, sabbat mineur, on le fête au solstice d’été vers le 21 juin.
- Lugnasad, sabbat majeur, on le fête le 1er août. Lugnasad porte aussi les noms : Lughnasadh, ou Lammas.
- Mabon, sabbat mineur, on le fête à l’équinoxe d’automne, aux alentours du 21 septembre.
Les esbats, quant à eux, sont célébrés les nuits de pleine lune. Ils sont au nombre de 12 ou 13 durant une année solaire. Durant les esbats, les pratiquants de la Wicca célèbrent la Déesse.
En résumé
Aujourd’hui, pour la grande majorité des néopaïens, un sabbat est une fête solaire et un esbat une fête lunaire durant laquelle on célèbre la divinité (le Dieu ou la Déesse) dans un but particuliers.
Nous verrons, dans des articles à venir, plus en détail les différents sabbats.
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